
En mon Nom
Dans le christianisme actuel et notamment dans le mouvement évangélique pentecôtiste, prier au nom de Jésus est incontournable.
Bien évident, nous trouvons dans la Bible ce qu’il faut pour appuyer cette pratique qui au fil du temps à dépasser le simple slogan pour devenir presque une formulation magique pour « activer » une autorité miraculeuse.
Pour autant, nous pouvons nous questionner sur le sens du « au nom de Jésus » que interprétons à la lecture de l’enseignement de Jésus qui nous parle d’agir « En mon Nom ».
En effet, il y a ce passage dans lequel Jésus prévient d’un phénomène. Nous trouvons ce passage dans l’évangile selon Mathieu (chapitre 7, du verset 19 à 25):
« Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.
C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc.«
Nous avons donc des personnes qui font des miracles … « en son nom » et qui pourtant selon Jésus, ne sont jamais entrés dans le Royaume. Intriguant.
Alors comment comprendre cela? Il y a bien évidement une pléthore de commentaire bibliques à ce sujet, et ma réflexion, la piste que je pourrais lancée ici (que d’autres ont très certainement déjà emprunté bien avant moi) n’a que pour simple ambition que de nous recentrer sur l’essentiel.
Revenir à l’essentiel
Faire la volonté du Père et entrer dans le Royaume sont évidement liés. C’est dans les Cieux qu’il nous est possible de voir ce que le Père a pour nous et les autres. Dieu peut très bien nous utiliser pour apporter une grâce à une personne sans pour autant que nous soyons en Lui, dans sa présence.
Jésus ici nous averti nous ne faisons nullement parti de l’équation lorsque Dieu veut bénir, il va simple se servir de nous pour des raisons qui lui sont propres. Il ne faut donc pas nous fier aux miracles et autres prodiges pour juger d’une personne si elle est dans la présence de Dieu.
Faire des miracles n’est pas faire la justice, puisque dans ce passage, les faiseurs de miracles commettent l’iniquité.
Ce qui est juste pour Dieu c’est qu’on le connaisse Lui et son Fils, que nous sommes à travers Christ qui s’incarne Nous. Il n’est même plus question de Jésus en tant que personne. Les miracles ne sont rien si nous ne sommes pas entrer dans le Royaume voir la volonté du Père. Car sa volonté ne se résume pas à des miracles. Les miracles nous suivent, pas l’inverse.
Mais, ces personnes disent bien agir « au son nom », sous-entendu, au nom de Jésus, en son autorité. Nous ramenons tout à Jésus, prier au Nom de Jésus ne serait alors pas la bonne compréhension.
Mais que veut dire Jésus quand il dit « en Mon Nom »?
Quand Jésus de « SON » Nom, c’est comme quand il parle de « SON » Royaume, de « SON » Père, c’est aussi le notre. C’est un peu comme quand je dis: « La France est MON pays ». Ce n’est pas forcément le mien, mais j’en fais parti et je m’y identifie.
Quand Jésus dit: « Mon Royaume », il parle du Royaume auquel il appartient et s’identifie. Au moment où il dit « Mon Père », il parle du Père auquel il appartient et s’identifie.
Lorsque Jésus dit « Mon Nom », il parle du Nom auquel il appartient et s’identifie. Il parle de sa véritable identité, de sa véritable nature: Il est par le Christ, « Fils de Dieu ».
Agir en son Nom, n’est pas prier au Nom de Jésus de façon littérale, c’est agir en pleine conscience que nous sommes Fils-Filles de Dieu, en notre vrai Nom, notre vraie identité divine.
« Mon Royaume n’est pas de ce monde » = Je sais que mon identité est dans les cieux. Je n’appartient pas à cette « dimension ».
« Qui dit-on que je suis? {…} Tu es le Christ, le Fils de Dieu » = Pierre reçoit la révélation du Père que la véritable identité de Jésus est celle de Fils de Dieu. Et sur cette révélation que Pierre est appelé à bâtir sa communion, ses relations, ton assemblée avec Dieu et ton prochain.
Voici pour quelques pistes et découvrir au travers des temps d’intériorité.
Encore une fois, que l’on soit bien d’accord, je ne prétends détenir aucune vérité mais en cessant de vouloir coller et assembler des versets ensemble et rester frustrer dans une incohérence, la quête intérieure mène à sur des pistes qui redonnent une cohérence, nous élèvent afin de voir la grande image.